25.7.12

Le jardin du cinquième jour

Pas encore décanté. Pas encore capable de dire comme c'était. Bien. Parfait. Mieux que ça.
C'était juste.
Juste ce qu'il fallait. Comme tenir le La, dans la dissonance globale, comme se faire surprendre par un goût qu'on ne connaît pas, mais qui rend immédiatement d'accord, c'est un Concorde, fait de sable, de vent et d'amour, un bonheur dont tu sais qu'il va te nourrir longtemps.
Je suis allée en bonne compagnie, marcher sur une dune éblouissante, qui surplombe une émeraude, sous un ciel azur.
Vraiment.
L'air qui frottait nos bras, qui se glissait sous la jupe, l'eau fraîche, bien plus qu'ici, mais si belle, pure, et les mots dits, les sourires, les connivences, sans qu'on se soit jamais vus avant.
Le cinquième jour, c'était notre élément, un jour hors du temps mais qui sera encore, parce que c'est ainsi, les chemins empruntés doivent se parcourir pour ne pas être perdus, et nos pas ont laissé des traces sur le sable du jardin, entre les agapanthes et les asperges, sur le bois de la terrasse, au milieu d'un salon harmonieux, avec un piano blanc qui ne joue plus si souvent. Sans doute que la musique est à l'intérieur de cette amie de coeur, sereine et belle, à la voix douce et la démarche tranquille.
Je connais la route, j'en prendrai le chemin.





5 commentaires:

  1. Je connais ces rochers, c'était où ?

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    1. hors du temps, hors de tout, juste accessible par des marches spéciales

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  2. Les Amiets, ça s'appelle et le sable est désormais le refuge des plus belles empreintes de pas qui puissent être.

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  3. J'aime très beaucoup ta première photo ! lol

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Un petit mot n'est jamais si petit.

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